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Rapport moral assemblée générale de la Frat pour l'exercice 2009
Nous voici de nouveau en assemblée générale, c'est statutaire et je dois faire mon rapport moral. Moral c'est très proche de morale, alors c'est une réflexion morale que je vous livre aujourd'hui.
Nous allons écouter les discours, les explications, le budget, partager quelques nourritures puis chacun va rentrer chez soi pour continuer sa manière de vivre en essayant de s'adapter tant bien que mal aux changements énormes qui ont lieu dans notre société, et dans le monde en général.
Notre système de pensé est basé sur la société marchande, sur la consommation, sur la reprise ou non, comment surmonter la crise, la bourse va-t-elle repartir.
On sent bien que quelque chose ne va pas, mais on ne sait pas comment faire pour changer, prisonnier de ce système.
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Et le plus grave c'est que petit à petit l'on veut adapter ce fonctionnement à tous les secteurs de notre société, déjà les soins, l'hôpital fonctionne sur ce modèle économique, et maintenant on nous demande de mettre notre action auprès du monde des exclus sur ce même modèle.
Il faut mutualiser les services, se regrouper avec d'autres associations.
Les aides financières seront accordées à la suite d'un appel à projet, avec le système d'appel d'offre, comme pour la société marchande, basé sur la rentabilité.
Mais c'est à croire que tous ceux qui accordent ou décident ces aides ne vont jamais sur le terrain rencontrer ceux que nous accueillons au quotidien. Pour vous donner un exemple, la distribution de colis de nourriture, en l'espace de 6 mois, a augmenter de 30% et ce sont surtout des personnes âgées dont la petite retraite ne leur permet plus d'acheter de quoi se nourrir. Croyez-vous que c'est avec des appels d'offre que nous trouvons de la nourriture ?
Petit à petit on nous pousse à devenir une administration comme une autre. Mais depuis le début nous fonctionnons sur un modèle de travail d'équipe, chacun faisant le mieux possible pour que le but de l'association soit accompli, mais si par découragement on se met à fonctionner sur le modèle individualiste en ne pensant qu'a soi, cela minera les bonnes volontés et nous irons à la catastrophe.
En ce moment impossible de trouver quelqu'un pour prendre en charge notre activité boulangerie traiteur, alors c'est un travail de plus pour l'équipe. Tous ceux qui se dévouent à la FRAT le font pour gagner leur vie bien sur, mais aussi pour accomplir quelque chose d'utile pour les autres.
Malgré nos 20 ans d'existence la FRAT est fragile, il en faudrait bien peu pour que notre action disparaisse.
Il y a des exemples ou ce sont les villes qui ont pris en charge cette action, et le cout a été multiplié par 5, voire plus.
S'il fallait remplacer notre équipe en appliquant le système administratif, je me demande avec quels moyens nous le ferions.
Claude dans un moment va vous développer toutes les actions de la FRAT, jamais cela ne serait faisable en appliquant les 35h et des horaires de bureau. Il y a souvent des cas ou il faut inventer des solutions pour des situations exceptionnelles, et cela ne pourra jamais être mis dans un règlement. J'aimerai que tous les responsables de la vie sociale, politique, administrative prenne garde de ne pas rester dans une bulle comme notre équipe de foot nationale, mais qu'ils essaient de comprendre le terrain et fassent remonter le plus haut possible les risques d'explosion de notre société, en espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard.
Le Président,
M. Antoine Paletti |
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HISTOIRE DE L'ASSOCIATION
Le 9 septembre 1989, des responsables de différentes associations caritatives se réunissent pour tenter de créer un lieu d’accueil pour les « Sans Domicile Fixe », de passage sur le territoire salonais. Après plusieurs réunions assez houleuses, l’association est déclarée en sous-préfecture le 8 février 1990 sous le nom de Collectif Fraternité Salonaise. Ce collectif regroupe alors9 associations caritatives et a pour but d’offrir un toit momentanément à tous ceux qui en ont besoin. Un an plus tard, l’accueil de nuit a ouvert, de 17h30 à 8h30 le matin. Cet accueil devenu insuffisant, la ville de Salon a mis à disposition du Collectif « La maison des Cavaliers ». L’accueil d’urgence devint rapidement un lieu de vie et en 2001, le Collectif déposa une demande d’agrément pour devenir Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale.
Parallèlement à ces activités d’hébergement d’urgence et d’insertion, les activités du Collectif se sont développées en fonction des besoins exprimés. Des ateliers d’insertion (ateliers de réentraînement au travail) ont été mis en place dans différents domaines : maçonnerie, imprimerie, affichage, peinture, ferronnerie d’art… Compte tenu de son développement, l’atelier d’insertion imprimerie et affichage a été transféré à une nouvelle association « Frat’Imprim » pour donner naissance à une entreprise d’insertion en octobre 2000.
En septembre 2002, l’association est agréée au titre de l’aide sociale d’Etat pour dix places.
En 2003, l’association met en place un accueil ouvert à toutes les personnes en difficulté, exclues ou en voie de marginalisation. En plus d’un accompagnement social, celles-ci peuvent bénéficier de diverses aides matérielles (colis alimentaires…), partager les repas du centre d’hébergement ou participer aux ateliers d’insertion.
Cet accueil, appelé CARGO (Cellule d’Accueil Réinsertion Gestion et Orientation) obtint le Label Grande Cause Nationale à l’occasion de l’année de la Fraternité, en 2004.
La même année, le Collectif a mis en place un nouveau dispositif d’insertion par le logement avec l’appartement transitoire. Hébergement de type semi collectif, il constitue un «sas socio-éducatif» pour les personnes en parcours d’insertion avancé.
En 2005, le Collectif a demandé une augmentation de la capacité du CHRS et a obtenu un agrément pour vingt-deux places.
En 2007, le Collectif Fraternité Salonaise a obtenu la pérennisation de l’accueil Urgence Familles (agrément CHRS) et une extension de l’agrément du CHRS pour hommes à 34 places. |
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LES MISSIONS DE LA FRAT’
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EN TANT QUE CENTRE D’HEBERGEMENT : |
 Hébergement des hommes sans domicile, au sein de la Fraternité Salonaise (Agrément CHRS 34 places):
Foyer : Accueil en URGENCE (pour 3 nuits) et dispositif d'INSERTION (hébergement et accompagnement social dans la durée)
Appartement relais : hébergement en appartement éclatés, réservés aux personnes de plus 50 ans.
Appartements transitoires : hébergement semi collectif pour les personnes en parcours d’insertion avancé.
Accueil de jour : De 9h à 14h sauf le mercredi (repas du midi, douche, café, laverie)
Urgence pour les familles: Centre ville (Agrément CHRS 16 places) : 16 places maximum durée 3 mois renouvelable.
Hébergement dans l’urgence des femmes et familles sans domicile sur l’extérieur, notamment par le biais du dispositif Service PLUS.
Accompagnement social des personnes hébergées sur le centre ou à l’extérieur (électeur de domicile, personnes en situation d’isolement, de détresse sociale…). Accueil et orientation de tout public en difficulté à Accueil CARGO.
Insertion au travers d'atelier de remobilisation (maçonnerie, espace vert, peinture) et d'un Atelier Chantier d'Insertion boulangerie-traiteur
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EN TANT QUE MEMBRE DU COLLECTIF DES ASSOCIATIONS CARITATIVES SALONAISES : |
Distribution de colis alimentaires d’urgence pour les familles en difficulté du pays Salonais.
Distribution de colis bébés à l’Espace Citoyens dans le cadre de l’Accueil Parents/Enfants (CAMPS) pour les familles en difficulté du pays Salonais.
Collecte, tri et stockage des produits récoltés, par dates de péremption, par catégories de produits afin de les répartir au mieux entre les différentes structures.
Participation à la collecte nationale de la Banque Alimentaire. |
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INFORMATIONS ET CHIFFRES
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Conseil d’administration |
G2A
Secours Catholique
Paroisse de Salon
Centre animation du vieux moulin
Eglise Evangélique Libre
Fraternité de Moreuil
Saint Vincent de Paul
Comité contre la faim et pour le développement
Entraide de l’Eglise réformée de France
Les Amis de la Frat
Essai 35
Cargo
Frat Imprim
Equipe Saint Vincent
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Les partenaires institutionnels |
Financier : DDASS, Régie, Dépôt
Ville : Salon, Grans, Eyguières, lançons, Sénas, Pelissanne, Saint Chamas
Fondation Claire et François
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Partenaires de terrains |
Banque Alimentaire
Equipe Saint Vincent de Paul
TMS
CCAS des villes et Village
Maison de la solidarité
Hôpital de Salon de Provence
CMP
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35 employés / suivi des personnes / 153 Bénévoles |
Colis d’urgence : 780 colis à l’année soit 780 familles soit 2340 repas
Colis régulier : 4750 colis à l’année soit 4750 familles soit 14250 repas
Hébergement Hommes : 34 places, 37230 repas
Hébergement Familles : 16 places, 17500 repas
Hébergement d’urgence, repas hivernaux : 12 places, 6 mois, 14230 repas
Accueil de jour, repas midi et soir : 12 à 17 places, 1950 repas
Repas midi et soir pour les personnes en insertion : 34 à 60 repas/jour, 18250 repas
Bébé Solidaire : 35 à 70 familles soit 9360 repas
Appartement relais : 7 familles soit 7665 repas
CARGO juridique et sociale : 143 familles
Accueil des personnes en fin de vie : 10 personnes
Accueil des femmes battues : 43 femmes soit 1118 repas
SOIT 124 045 REPAS SERVIE EN 2008 !
TOUS CES REPAS N’AURAIENT PAS PU ETRE SERVI SANS L'AIDE PRECIEUSE DE LA BANQUE ALIMENTAIRE DES BDR
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Ateliers |
Atelier d’insertion
Boulangerie
Traiteur
Terrassement
Distributeur de journaux et de flyers
Maçonnerie
Plateforme humanitaire
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Implantation |
Centre d’hébergement + ateliers + colis (6000m2) : ZI la Gandonne
Atelier Boulangerie + traiteur (200m2) : Centre ville
Centre Hébergement Famille (600m2) : Centre ville
3 appartements pour des personnes de plus de 60ans : Quartier Monaque
Accueil Cargo (70m2) : Centre ville
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Les actions |
Service social : 2 éducateurs, 1 accompagnateur pour les centres d’hébergements et l’accueil de jour, hommes et familles.
Comité d’accueil, de réinsertion, de gestion et d’orientation CARGO : 3 bénévoles à la retraite, conseil juridique et orientations.
Colis d’urgence et régulier : 1 employé et 5 bénévoles.
Hébergement d’ultra urgence : soutien de gardiennage avec renforcement employé Frat
Repas : 2 cuisiniers avec cuisines aux normes.
Bébés Solidaires, 1ère épicerie pour bébé en France : 1 employé, 5 bénévoles, détachement de service social.
Les 6 ateliers d’insertion : 20 employés en insertion, un tremplin pour poursuivre leur avenir, avec des bénévoles
Appartement relais et accueil de fin de vie : le service social et 7 bénévoles.
Accueil femmes battues : en relation avec notre service social, nous mettons la femme battue à l’hôtel pour passer le cap difficile.
Administration, comptabilité, direction, intendance, chargé de développement associatif, secrétaire : 6 personnes pour la gestion de toutes les activités.
Gardiens : 2 personnes pour surveiller tous les soirs les 6000m2 du CHRS
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Notre mission |
Aider sans regarder le passé de nos bénéficiaires, sans jugement. Tout simplement les sortir de cette ornière qui détruit l’être humain « la pauvreté ». Servir son prochain pour le ramener à des jours meilleurs.
Claude Cortesi
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