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Fraternité salonaise : bon anniversaire

Les responsables de la Fraternité salonaise ont fêté la quatrième année d'existence de cette structure. Que de chemin parcouru depuis la caserne des pompiers...






Le temps passe et les hommes restent. Claude Cortesi est un homme incontournable dans la région en ce qui concerne la lutte contre l'exclusion.
Au nom de la dignité humaine et de la citoyenneté, les responsables se donnent corps et âme dans un ensemble d'actions symbolisant la Fraternité salonaise.


Sandra, Claude, Henri et Stéphane, quatre prénoms pour le travail colossal de la Fraternité sa lonaise (Photo S.H Salon).

Les grands objectifs de la Frat

"Depuis quatre ans maintenant, je lutte contre la pauvreté et l'exclusion..." Claude Cortesi, motivé par son histoire, mène un double objectif au travers cette structure salonaise : l'accueil d'urgence des personnes en grande précarité et leur réinsertion.

Quelques chiffres

En 1991, la Frat a accueilli 261 personnes dont 9 se sont réinsérées (emploi + appartement), en 1992, 639 accueils pour 16 réinsertions, en 1993, 788 accueils pour 32 réinsertions, en 1994, 537 accueils pour 32 réinsertions et en 1995, 537 accueils pour 91 réinsertions. Le chiffre des personnes réinserées à triplé grâce à une équipe d'encadrement de 3 personnes en contrat emploi solidarité : Sandra assure la prise en charge administrative, Fred assure la partie mobile avec les différents organismes sociaux et autres et Henri a un rôle d'homme sur le terrain.

L'Avenir...

L'accueil d'urgence est un domaine bien maitrisé et rodé à la Fraternité qui essaie, pour l'année à venir, de mettre en place un accueil d'ultraurgence. Côté insertion, la Frat s'est fixée pour but d'améliorer 'et de progresser dans le programme de réinsertion en créant ou en développant des ateliers, sources (l'occupation et d'intégration, de formation et de réinsertion pour les personnes accueillies.
Aujourd'hui, il existe 4 ateliers, imprimerie, agriculture, affichage et bricolage qui permettent actuellement à 27 personnes de bénéficier d'un emploi CES. Ces ateliers sont souvent révélateurs et déterminant dans le choix d'un secteur emploi.
La Fraternité salonaise a pour projet le développement de telles actions (création d'un atelier photo, poterie, poulailler) en essayant de rentabiliser certaines forme de travail.
Aujourd'hui, le monde médiatique social et politique insiste fortement sur le thème de la solidarité envers les SDF. La Frat est une preuve de cette solidarité envers ce monde en détresse, la Frat est une preuve de courage et de travail qui développe ses actions sans limites en faisant de la solidarité une étape quotidienne.

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Une porte ouverte sur l'insertion

Le message lancé aux élus locaux
par Claude Cortési, représentant de
la Fraternité salonaise, a été
entendu. Ce qui se concrétise par
une subvention de 162.000 francs,
un poste de permanent au centre
et la création d'un atelier
d'affichage. Des décisions qui
seront confirmées ce matin en
conseil municipal.


La rue ne choisit pas ses victimes. Tous les niveaux socio-culturels sont touchés. Divorce, suicide. décès, chômage. enfants majeurs rejetés, autant de causes qui déstabilisent la fragilité de l'être humain. Par le biais du "bouche à oreille" et de diverses structures officielles. les sans-logis se retrouvent à la Fraternité Salonaise.
Clause Cortési, et son équipe. se battent depuis 4 ans pour leur permettre de s'échapper de cette misère. Les personnes hébergées redécouvrent les notions de chaleur humaine, de contact et d'écoute. L'association a bien vite dépassé le simple cadre de l'hébergement pour offrir certaines aides nécessaires à la réinsertion.


Claude Cortési en compagnie des membres de la Fraternité Salonaise qui touvent avec la création de cet atelier d'affichage, une nouvelle porte vers l'insertion. (Photo A.M.Salon)

Les ateliers, soutien pédagogique

Outre l'aide matérielle et administrative, les divers ateliers mis en place (agricole, reprographie, ferme, point informatique) apportent un soutien pédagogique et donnent à ces personnes qui ont perdu pied. une remotivation.
La commune a donc décidé de s'engager à soutenir la création d'un atelier d'affichage.
Les pensionnaires de la Fraternité s'occuperont de la communication de la ville de Salon en gérant l'affichage des panneaux d'information réservés à la mairie. De plus. Claude Cortési a déjà pris les devants en contactant les sociétés d'affichage pour d'éventuels appels d'offre. notamment avec un lycée technique de Carpentras et une association de formation professionnelle. Ceux qui le désirent, peuvent être ainsi dirigés vers des travaux d'imprimerie. maquette. et informatique.

Formation et remise à niveau

Certains sans-logis obtiennent un Contrat-Emploi-Solidarité (CES), travail à mi- temps qui leur met le pied à l'étrier. L'association épaule les CES en les aidant à se former avec la collaboration d'un organisme (Inter Production) et en leur proposant une remise à niveau ainsi que des stages.
Un tutorat est accompli par les bénévoles : le tuteur prend en charge 3 CES et assure le suivi. D'autres trouvent un emploi dans différents secteurs qui leur permet d'acquérir une autonomie.
Les personnes désirant apporter leur soutien à l'association du collectif de la Fraternité Salonaise, peuvent s'adresser à Claude Cortési. Tél : 90.53.46.28.

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Un nouveau toit pour les sans-logis !

Pas dans l'immédiat mais seulement
vers la fin du mois d'avril. Les
sans-logis qui viendront à Salon,
seront abrités sur la zone industrielle de la Gandonne
dans
une maison appelée "La Maison des Cavaliers".


Claude Cortesi avec l'aide de bénévoles ont entrepris la réfection de cette maison de campagne.


Claude Cortesi, président du Collectif Fraternité, a déjà commencé avec l'aide de nombreux sans- logis, à entreprendre les indispensables travaux de refection de ce nouveau logement. Les services municipaux devraient également aider à l'élaboration de certaines tâches. Peinture, maçonnerie, nettoyage des lieux, sont les urgences premières. Par l'intermédiaire de son président, le Collectif cherche un "Algeco" qui, provisoirement, pourrait servir de secrétariat aux assistantes sociales et d'accueil pour les nouveaux arrivants.

1200 nuits et 2550 repas

Rappelons que cette année le Collectif a hébergé pendant 1200 nuits des hommes, des femmes et des enfants. Il a également distribué 2550 repas. Des chiffres qui prouvent, si besoin est, l'intérêt de cette association, qui avec l'aide d'autres, apportent un peu de bonheur et la chaleur d'un toit à ceux d'entre nous qui n'ont pas la chance d'avoir une maison, un appartement, un lieu où loger.
Enfin, dans un souci et une volonté de faciliter la réinsertion sociale, les responsables souhaitent créer des ateliers comme la photographie, la poterie. Pour cela, des aménagements sont prévus dans "cette nouvelle demeure à la campagne", à quelques mètres du centre-ville...

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Un toit pour les sans-abri

La "Fraternité salonaise" peut accueillir une trentaine de personnes. Elle ne se contente pas de les sauver du froid. Elle veut aussi leur redonner goût à la vie. Exemple d'une solidarité réussie


Les premiers coups d'un hiver qui n'est pas encore officiellement arrivé ont été meurtriers. Ce pas seulement dans le Nord ou dans l'Est que le froid a tué. C'est aussi dans le Sud, à Marseille pour ne pas aller chercher bien loin. Des morts que l'on accepte mal, dans un pays dit riche, à la fin du XXème siècle.
Les pouvoirs publics ont mis longtemps à prendre la mesure exacte du drame que vivent, quotidiennement, des milliers de vagabonds gui ont perdu leur toit, pour diverses raisons.
D'immenses progrès ont été accomplis dans ce domaine - on a pu s'en rendre compte ces derniers jours - mais une bonne partie des secours qui sont apportés aux sans-abri repose encore sur des associations caritatives ou l'initiative de bénévoles.

Plus qu'un toit

A Salon, la "Fraternité salonaise" est le seul lieu où ceux qui n'ont plus de toit peuvent en trouver un. En trois ans, Claude Cortesi a retapé, avec l'aide de ceux qu'il a hébergés, la "Ferme des cavaliers", en bordure de la Zone industrielle de La Gan- donne". De quoi offrir un havre décent pour quelques heures ou pour quelques jours à des déracinés qui ont toujours besoin d'un peu de chaleur. Celle d'un feu, et de chaleur humaine, aussi. Il a réussi à donner un caractère familial à "La Fraternité".
Officiellement, il y a 27 places. Elles ne sont pas toutes occupées à la belle saison. Elles deviennent insuffisantes lorsque le thermomètre plonge subitement au dessous de 0°. "Il faut savoir se pousser un peu, faire la place aux autres", explique Claude Cortési, qui surmonte avec courage de graves problèmes de colonne vertébrale consécutifs à un accident, pour faire tourner la maison.

Remettre en selle

Le point de départ de la "Fraternité", c'est son rôle de centre d'hébergement d'urgence. Il permet d'accueillir les sens de passage 3, 6, 9 ou 12 jours, mais qui n'ont pas envie de se réinsérer. Ou parfois, comme ça a été le cas hier soir, d'apporter en urgence une aide a ceux qui sont les plus démunis.
On reçoit aussi les 18/25 ans qui viennent d'être expulsés, ou qui, à la suite de problèmes familiaux se trouvent à la rue.
Mais on aide également, et de façon plus durable, ceux qui ont envie de se réinsérer dans la société. Ils ont été une trentaine déja à y parvenir, même si ce n'est pas toujours facile : bon nombre de ceux qui arrivent ici n'ont pas plus de bagage au sens propre qu'au sens figuré du terme.
Et puis il faut accepter un retour à des règles elémentaires de la vie en société, appliquées avec rigueur : il faut se doucher tous les jours. On ne boit pas d'alcooL Si l'on veut se réinsérer, il faut rapidement ébaucher un projet, accepter d'aller chercher un emploi, proposer ses services à droite et à gauche. Et puis 4 sont actuellement en stage.
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Un toit pour les Sans Domicile Fixe

La Maison du Cavalier accueille les Sans Domicile Fixe depuis plus d'un an, dans la zone de La Gandonne. (Photo FC.Salon)

Elles sont quinze associations différentes à se retrouver au sein du collectif de la Fraternité Salonaise. Qu'elles soient d'origine religieuse ou tout simplement caritatives, elles n'ont qu'un seul but, l'esprit de solidarité qui les anime et la lutte contre la pauvreté.
Du Secours Catholique, à la Paroisse Catholique de Salon, à la Société Saint- Vincent de Paul, à l'Entraide de l'Eglise Réformée, l'association Culturelle de l'Eglise Evangélique libre de Salon, l'équipe de Saint-Vincent de Paul, on passe également au Groupement d'aide pour les associations, la Fraternité des Moreils, le Mouvement Français pour le Planning Familial, le Comité Français pour la Femme et la Famille, Salon Solidarité, Caritas Universalis, la Baraka, le Comité contre la Faim et pour le Développement, le centre social du Vieux Moulin.
Son siège social est situé au 18 rue de Prague à Salon, (90.53.17.08.).Son président est M.Claude Cortési, les vice- présidents sont Messieurs Lacoste et Dardalhon, le trésorier est M.Mas, le trésorier-adjoint est M.Paletti.

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Un centre de volontariat
sur les fonts baptismaux

On compte 9 millions de bénévoles en France. pourquoi pas vous ? Tel est le slogan du centre national du volontariat créé en 1974 par 45 associations nationales.
Sur les 52 centres de vol-ontariat que compte aujourd'hui la France, deux seulement coiffent toute la région PACA, à Aix et Marseille. Alors pourquoi pas à Salon ? C'est la question que s'est posée la déléguée régionale et lamanonnaise . Micheline Desange qui a tenté de réunir responsables d'asso-ciations et bénévoles autour d'une réunion d'information au Septier qui a déplacé 16 personnes. Un début bien peu encourageant. mais un débat constructif. "Un centre de volontariat dans une ville, c'est une relation d'aide entre les associations et les bénévoles, c'est la promotion de la vie associative et une formation efficace", dira la déléguée.
Et le bénévolat, c'est un sacerdoce. voire une contrainte. C'est avoir envie de faire quelque chose de sérieux et s'en donner les moyens. "Si j'avais le choix. certains jours. je resterais dans mon jardin", dit Suzanne Saubin, qui connaît le prix de l'engagement moral à la bibliothèque de l'hôpital et au Musée de la Crau, où elle se dévoue, entre autre, et qui cherche désespérément des mains secourables pour décharger son emploi du temps et celui des personnes qui travaillent avec elle.
S'il se crée, ce centre de volontariat aura pour tâche de centraliser les demandes, de part et d'autre: telle dame ne sachant pas à quel saint se vouer pour occuper utilement sa nouvelle situation de retraitée, ou telle association cherchant désespérément à recruter.
Dans ce rude combat. Micheline Desange ne sera pas seule. A ses cotés. on trouve Claude Cortési, directeur de la Fraternité Salonaise, Suzanne Battaglia, présidente de Salon Accueil ou encore Stéphane Devos, président multi-casquettes de l'Association des Amis du Musée de la Crau, qui a déjà préconisé l'idée dune période probatoire de deux mois. Pour ne prendre personne au dépourvu.


M. Denys. Mme Desange, M. Cortesi, et Mme Battaglia

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Le printemps de la Frat'


Didier improvisé jardinier et roi du Système D. Pas mal l'aquarium-lavabo, non ? (Photo J.F.B. Salon)

 

Le temps passe et
paradoxalement, la Fraternité
salonaise voit bénévoles et SDF
continuer d'épanouir la
structure, pourtant suspendue à
des décisions capitales pour
son avenir.


Branle-bas de combat lundi après-midi à la Fraternité salonaise pour Claude Cortési et ses amis. La délégation départementale de la Fondation de l'Abbé Pierre, et son responsable marseillais Christian Ballet, venaient apprécier le travail effectué pour les nécessiteux, et ainsi légitimer une telle initiative. L'enjeu est, il est vrai capital, avec l'hypothétique déblocage de subventions des collectivités pour donner l'envergure désormais nécessaire à la lourde machine qu'est devenue la Frat.

Système D

On connait l'outil d'hébergement performant qu'est devenue cette propriété de la municipalité grâce à l'huile de coude et à la débrouillardise. L'ère se magnifie un peu plus chaque jour, avec notament l'espace floral aménagé par les mains expertes de Didier, pensionnaire ayant royalement assimilé les vertus du Système D: preuve en sont le lavabo à fleur de terre transformé en aquarium, ou encore la balencelle restaurée.
En outre, les 40.000 francs accordés par la Fondation de France ont permis de voir s'élever une nouvelle bâtisse pour héberger l'outillage et les produits agricoles. Dans la maison, Laurent et Cristophe mettent ponctuellement la main à la pâte pour fabriquer le pain maison. Une véritable qualité de vie que tous se fabriquent, et qui selon MM.Cortési et Mas, "redonnent une envie de reconstruire au sens social du terme.
Plus que des Bla-blas les résultats aujourd'hui sont là, avec l'exceptionnel bilan de ce début 94 : dix réinsertions définitives (avec travail mais aussi appartement !!).
Ainsi est-on, à la Frat, à la recherche d'un retraité pouvant apporter sa connaissance dans la marche de l'atelier agricole. Autre démarche en cours, l'obtention d'allocation de logement temporaire (A.L.T.), et avec le Développement Social Urbain, un atelier de Reprographie qui soit enfin productif.

Intégration, la clé

Pour cette logistique de plus en plus lourde, des contrats de C.E.S. permettent les travaux de maçonnerie et d'entretien des bâtiments, et aussi le suivi administratif. Côté associatif, des négociations locales avec le principales structures de la ville (M.J.C., Mas Dossettto) devraient accélérer une réelle intégration .
A ce propos, la Frat a promis son omniprésence active, comme l'an dernier, dans la vie salonaise. Lundi soir, elle assurait la sécurité au concert des Restos du Coeur. En outre, tous se. ront mobilisés pour confectionner les décors du village médiéval pour le Reconstitution 94.
On le voit, de louable initiative de solidarité, cette inititative de Saint-Claude (Cortési), est en train de faire de "sa" Fraternité Salonaise un partenaire socio-associatif incontournable, signe d'une réussite parfaite.
Ah!! on oubliait: ce même Cortési, qui voue jours et nuits à sa noble cause, est porté déserteur dans l'entreprise artisanale de son père (consentant évidemment).Et l'heure est venue, au nom des résultats obtenus, et de l'oeuvre à accomplir, de professionnaliser ce rôle ingrat.

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Frat 95 : "Fidèle à ses engagements"

Aujourd'hui, la Fraternité Salonaise travaille dans trois
secteurs principaux : l'accueil d'urgence des SDF,
l'insertion des Sans Domicile Fixe voulant se réinsérer et
l'insertion des salonais...

Créée il y a cinq ans, la "Frat" travaille quotidiennement pour lutter contre l'exclusion et la précarité. Les objectifs, les ambitions et les moyens d'une telle structure ont bien évolué en ces quelques années. Claude Cortési et son équipe continuent leur travail de fourmi pour éroder la galère.
Avec courage, coeur et conviction, cette "famille" d'accueil et d'insertion traverse le temps, en restant soudée. Un travail de plus en plus reconnu par la population et les protagonistes de la vie salonaise.
Le directeur du collectif, Claude Cortési, propose le bilan de l'année 95 en annonçant : "On les appelait clochards, zonards... Dans un nouveau contexte social, on a changé les mots mais pas la misère. Ils sont nominés, aujourd'hui, SDF, exclus, sans abri mais la galère n'a pas changé. Ils ont besoin de tendresse, de se retrouver, de se reposer, manger, dormir et la Frat s'est employée avec assiduité, patience et générosité à réaliser ces nécessités. Ces objectifs, nous les poursuivons de manière réaliste, suivant certaines finalités. Aujourd'hui, nous travaillons selon trois axes principaux : d'urgence, l'insertion des SDF et l'insertion des salonais en situation précaire. L'année 95 a été une dure lutte, mais le bilan, positif ne peut que nous encourager dans nos actions à venir"

Aides aux SDF, d'ici et d'ailleurs

• 534 personnes ont été hébergées à la Fraternité Salonaise, pour une durée de 1 jour à 6 mois. Sur l'ensemble des individus accueillis. 178 personnes ont été, cette année, réinsérées dans le pays salonais. Toutes ces personnes ont un appartement (ou une chambre à l'année), et un emploi.
• 16 060 repas ont été servis en 95. soit en moyenne 44 repas par jour (et la Frat offre des colis alimentaires aux personnes qui décident de reprendre la route).
• 25 femmes SDF ont été accueillies au collectif salonais, dont 12 femmes battues amenées par la police, la gen-darmerie ou les tra-vailleurs sociaux. Elles sont restées en moyenne 2 jours et ont été "aiguillées" dans des centres plus "appropriés". La Fraternité Salonaise travaille en partenariat, dans ce domaine. avec AVES, accueil spécialisé de Vitrolles et le "Passage", centre d'accueil de Istres.

Insertion des salonais non SDF


• 30 CES salonais travaillent à la Fraternité Salonaise. Ce fonction-nement particulier se fait en vue d'une insertion sociale, professionnelle ou culturelle. La Fra-ternité Salonaise aide encore ces personnes en leur servant le repas du midi, avec des dons alimentaires, de meubles.

Et encore ?

Femmes seules, personnes âgées... la Frat a du intervenir 32 fois en 80 heures de travail pour des cas différents : déplacer des meubles lourds, vider des greniers, descendre un enfant handicapé du 7ème étage car l'ascenceur de l'immeuble est tombé en panne... La Frat répond présente dans différentes interventions d'urgence sur le pays salonais.

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Quand s'entrouve une page d'histoire

1554, Catherine de Médicis, accompagnée de sa suite vient à
Salon à la rencontre du Mage Nostradamus...
Un déplacement Royal qui, depuis 1986

surgit comme par magie, du passé


Hier, on s'activait ferme pour que la fête soit fin prèle ce soir
pour le début des festivités de la Reconstit, dixième du nom. (Photo
RS.Selon)

Dire qu'à Salon tout, ou presque, tourne autour de Nostradamus, serait un euphémisme ! Le célébre Mage ne risque pas d'être oublié, étroitement lié qu'il est, au passé de la cité. En témoigne, si besoin était. la Reconstitution Historique, qui, depuis 1986 fait revivre la visite de Catherine de Médicis et de sa suite à la rencontre du Mage il y a de cela 441 ans...
Durant quatre jours (jeudi, vendredi, samedi et dimanche) la cité va donc une fois de plus plonger dans le passé à travers la 10ème édition de la Reconstituition Historique.
Jeudi 29 juin. à 20h30, (ainsi que le samedi 1er juillet), la grande caravane va se mettre en branle et l'on aura le plaisir, pour cette 10ème édition, de retrouver en tète du cortège les lanceurs de drapeaux de Gubbio. Suivront le cortège Royal, imposant cette année avec le char majestueux réalisé par l'association Mémoire et Légendes. la garde royale et bien sur le défilé traditionnel où se mêleront nobles, villageois, gueux et paysans.

Le grand final

Jeudi et samedi a l'issue du défilé, c'est à dire vers 22h30. vous pourrez assister au Grand final avec un spectacle concocté par Remy Auda et Main Aparis. dans les jardins de la Place des Centuries, spectacle qui sera donné également vendredi à 22h15, pour permettre au plus grand nombre de spectateurs d'y assister. Avant le spectacle, à partir de 20h30,jeu de la Soule dans la ville et après le spectacle, vers 22h45 "Le Sabbat des Sorcières" place des Centuries.
Dimanche ler juillet. à 18 heures. au Château. tournoi de chevalerie avec les Cavaliers Voltigeurs de France, seul spectacle payant de toute la manifestation. Prix des places 20 frs, vendues durant au local de la rue Moulin d'Isnard et le soir sur place.

Dans les rues, les villages

Dans les rues du centre ancien. vous trouverez le Village Renaissance avec ses échoppes, ses artisans. ses métiers anciens. ses tavernes et ses spectacles de rue. Dans le quartier Ferrage, rue Jean Jaurès reconstitution de carrières, de fermes, théâtre de rue, animations etc.
Le quartier des Nobles, nouveau cette année, sera installé rue Mendes France et proposera bal Renaissance et banquet ripaille tous les soirs. Les quartiers seront ouverts tous les jours à partir de 16 heures. De nombreux spectacles créés par les bénévoles (plus de 8001. théâtre. saltimbanques. musiciens. jongleurs. animeront les villages.
1995 étant l'année du 30 (*crue et du 20 eme anniversaires du jumelage, un Village du Jumelage, avec la rue de l'Artisanat des villes jumelles ainsi que l'Espace Jumelage vous attend dans le quartier Ferrage. Grande fête du Jumelage le jeudi et le samedi à partir de 23 heures place Galagaspe.

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Opération "hygiène de vie"

Une grande collecte de produits hygiéniques
est organisée du 4 au 12
novembre,
à travers la ville, au profit
des Sans Domicile Fixe.

La Fraternité Salonaise reconduit un projet qui avait très bien fonctionné l'an dernier : le fruit de la solidarité de la population du pays salonais était de 350 Kg de dentifrice, brosses à dents, eau oxygénée, dakin, rasoirs, cotons, mousse à raser, sparadra, médicaments...

Les responsables de la "Frat" organise en partenariat avec la municipalité, certaines associations de quartiers, l'Eglise, quelques docteurs et pharmacies et diverses grandes surfaces et magasins,l'opération "Hygiène de vie" et fait appel à un petit geste de chacun.

Les lieux de récolte sont : en mairie (accueil et au Septier), à l'AAGESC, au CCAS, au Mas Dossetto, à l'office du tourisme, dans les lycées (Craponne, St Jean, Viala, Le Rocher, Pigier), à l'Eglise St Laurent.
Venez nombreux remplir d'un brin de solidarité les bacs de la collecte, du 4 au 12 novembre 95.


Le collectif de la Fraternité Salonaie travaille activement pour lutter contre
l'exclusion et renouvelle son opération "hygiène de vie". (Photo S.H.Salon)
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Des colis alimentaires pour
les "vrais" nécessiteux !

La "Frat"
s'occupe de la
distribution de
colis alimentaires
sur notre ville.
Une initiative
consécutive à la
cessation des
activités de
"Salon
Solidarité".

Claude Cortési et son équipe récupère l'alimentation au centre commercial Leclerc, pour préparer, des colis pour les familles ou les personnes dans le besoin.
Aider, oui. Mais pas n'importe comment.
Claude Cortési explique cette nouvelle activité de son collectif : "cette nouvelle initiative fait suite à la cessation d'activité de Salon Solidarité. Nous voulons aider des individus véritablement dans le besoin. A ce sujet, ces personnes sont obligées de justifier de leur situation précaire. Nous ne voulons pas d'abus".
"De plus, nous ne voulons pas être qu'un simple distributeur alimentaire quotidien. Nous demandons un CV aux personnes demandeuses. Cela permet le dialogue, l'orientation et on va organiser des réunions de groupe. Que le colis alimentaire ne soit plus qu'une simple aide, qu'une seule dépendance à la survie. Nous voulons donner les moyens aux gens de se réinsérer... Et il faudra que les personnes demandeuses nous montrent un signe de motivation. Nous sommes là pour les aider".
Et la Fraternité Salonaise greffe donc cette nouvelle activité dans sa lutte contre l'exclusion et la précarité. Une activité que l'on chiffre, selon les responsables, à 60 familles demandeuses sur notre ville. A la distribution de 20 colis alimentaires par jour, en produits frais, produits laitiers, conserves et viandes...

Salon solidarité, fin d'une association

Salon Solidarité était une association caritative. Cette structure gérait la préparation et la distribution des colis ali­mentaires sur notre ville. A côté de Claude Cortési, Georges Vella, Président de cette ancienne association, avouait sa déception et les mo­tifs de la dissolution de Salon Solidarité.
"J'étais vraiment motivé pour aider les personnes vrai­ment dans le besoin. Mais aujourd'hui, je n'en peux plus. La Préfecture a été avertie de la dissolution de Salon Solidari­té"
"Il y avait trop de coup en douce. On notait une mau­vaise gestion des colis alimentaires qui servait les intérêts personnels. Et puis, on était menacé par certaines per­sonnes, il y a eu des coups sur ma femme... Salon Solidari­té, c'est fini. Heureusement que Claude Cortési reprend nos actions".
Et Georges s'en allait, montrant qu'il mettrait tout de même son courage et son coeur au profit d'une "Frat" qui se veut Juste et égalitaire.
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SDF : un homme, célibataire,
jeune et solitaire.

Depuis ces cinq dernières années le portait-type du Sans domicile Fixe a considérablement évolué. Tous les responsables de centre d'hébergement le reconnaissent. Le SDF des années 90 est un homme, il est jeune, célibataire ou divorcé et a choisi, bien souvent, de vivre seul et en solitaire sa nouvelle vie.
Si aucune statistique précise n'est éditée au plan national, chaque centre le constate. A Marseille, chez Médecins du Monde , 60 ù 65% des exclus ont entre 20 et 40 ans. Même analyse à la "fraternité salonaise". Sur les 537 personnes reçues, la moyenne d'âge s'élève à 25 ans, avec 75% de moins de 35 ans. "Quatre ans plus tôt, quand nous avons ouvert, avance, Claude Cortesi, la moyenne était de 40 ans".
L'échec dans un mariage, ou une rupture affective, avec la mère notamment, l'éthylisme des parents... sont les raisons de ce "rajeunissement". Co-auteur d'un mémoire sur la " marginalisation sociale et la psychiatrie", Anita Henrion a enquêté pendant près de deux ans sur les SDF d'Aix en Provence." 50% d'entre eux viennent de région économiquement faible, pour se noyer dans une grande ville" explique-t-elle. En sachant que la cité du Roi René réputée pour sa générosité permet aux SDF des "quêtes" de bonne facture. "De 300 a 600 francs la journée" rapporte Anita Henrion.
A Salon de Provence, l'origine des marginaux est plus " locale ", 27% sont issus de la région Para, 37% des Bouches-du-Rhône et 18% de la ville même. Par contre, Marseille comme toute grande ville attire les étrangers, le docteur Blein le constate : "actuellement nous recevons des vagues de Roumains et de Polonais, mais également des ressortissants des pays du Maghreb et des îles Comores". Au cours des six premiers mois de l'année, sur 3 000 personnes accueillies au dispensaire de soins, 1500 étaient de nationalité étrangère et 875 étaient en situation irrégulière.
Autre constat, commun, le fléau de l'alcoolisme. Au centre salonais, dans lequel toutes boissons au dessus de 5 degrés sont prohibées, 25% des "pensionnaires" sont en situation de dépendance. "Leurs seuls compagnons, met en avant Anita Henrion, sont leur chien et la bouteille et "ceux que nous voyons dans les rues sont des marginaux qui n'ont aucun besoin, sinon ils ne vivraient pas dans des cartons, dans le froid, coupés du monde".


Prise de repas en commun un centre d'hébergement de la fraternité

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Une structure en faveur des plus démunis

La Fraternité salonaise
est une
association
qui a pour but la lutte
contre l'exclusion. Solidarité,
insertion, conseil, dialogue sont les
maîtres mots de ses actions


Aidé par la municipalité et le vaste tissu associatif de la ville, M. Claude Cortesi, président de la Fraternité salonaise, gère des objectifs et des actions réalistes et nécessaires.


Claude Cortes( (à gauche) tra­vaille pour la campagne d'affi­chage (Photo S.H. Salon).

La "frat"

Cette association a vu le jour au début des années 1990 et a donné naissance à un centre d'hébergement pour les plus démunis.
La mission d'une telle structure s'inscrit bien dans un esprit de solidarité et d'humanité nécessaire à la vie de chacun. La "frat", comme l'appelle les usagers, se bat "pour améliorer les conditions de vie du citoyen, permettre le retour ou l'accès à l'emploi, retrouver une dignité pour une reconstruction humaine d'une meilleure vie avec une insertion sociale".
Recevoir, dialoguer, mettre à jour des papiers, aider à l'insertion, assurer un accompagnement individualisé, voici en quelques mots le programme de la Fraternité salonaise.

L'acceuil d'urgence

Cet accueil, qui n'est pas laissé au hasard, permet de donner, dans l'urgence et la grande précarité des personnes qui se présentent, un toit et un peu de chaleur humaine,sans distinction de race, de religion et de couleur.
Il est offert à ces personnes, un accueil de 3 à 12 jours avec repas (midi et soir), douches et sanitaires, lits et armoire, et don de vêtements propres.
Les personnes accueillies bénéficient de conseil et d'aides pour leurs droits de citoyens, en particulier en matière d'identité et de couverture sociale.

L'insertion

Un hébergement de 3 à 6 mois, reconductible, doit conduire à l'autonomie des personnes. Un contrat est alors établi avec l'hébergé pour son projet.
En luttant contre l'exclusion, l'association essaie, avec ses partenaires, de redonner une certaine autonomie aux personnes reçues, dans les domaines de l'habitat, de l'emploi, de la formation, de la santé et de leurs droits.

Quelques actions concrètes

Trois ateliers de maintien permettent aux personnes, en voie de réinsertion, de leur faire prendre confiance en eux et de motiver personnellement leur future identité sociale. Pour rompre avec la marginalisation, certains hébergés mènent actuellement une campagne d'affichage sur la ville pour la promotion du bal du 8 mai.
Parrallèlement, un groupe de l'association assure le nettoyage des ponts (affichage sauvage par exemple) en rapport avec les services municipaux.
Enfin, des personnes de la Fraternité salonaise auront la responsabilité des buvettes lors du bal du 8 mai et s'occuperont de celles-çi.
Un bel exemple d'intégration. Avec le soutien de la mairie et des différents acteurs sociaux, ces exemples ne font que s'accroitre depuis 4 ans que le centre existe.
Notons que la Fraternité salonaise tiendra son assemblée générale le 19 mai 1995 à 18 heures au Centre Municipal d'Action Culturelle (Cmac).

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Précarité: on ne chôme pas

De SDF à sans-logis, la dénomina­tion change, mais la réalité demeu­re,
et ils sont de plus en plus nombreux à la cotoyer amèrement.

Pour adoucir l'acrimonie de la vie, l'emploi de l'euphémisme devient cout-umier. On l'aura remarqué, depuis quelques années, les petits vieux de l'hospice, les sourds, les aveugles, les clodos ont quasiment disparu de la circulation au profit des "3e âge" au service de long séjour, des mal-voyants, malentendants, des "nouveaux" pauvres.

Carte d'identité

Les SDF, ou SDS - sans domicile stable. n'ont pas échappé à la règle. Si on continue à les appeler ainsi, ils préfèrent ternie de "sans logis". "SDF, c'est un terme pour les impôts, dit Claude Cortési, directeur de la Fraternité Salonaise, en montrant du doigt une enveloppe déposée sur une étagère. Dès que ses "pensionnaires" momentanés ont souscrit un CES - contrat d'emploi solidarité -, ils reçoivent ici, à la Gandonne, leur déclaration d'impôts par courrier. Par contre, cette adresse n'est pas une justification suffisante pour obtenir sa carte d'identité. Une carte d'identité? Un petit document qui compte énormément pour les sans-logis car il représente leur retour à la citoyenneté, et donc à la normalité. Un sésame et un symbole.
Combien y a-t-il de personnes en situation de précarité à Salon? Il est impossible de le savoir avec certitude. "Nous recevons toutes les personnes qui se présentent", dit Hélène, assistante sociale. Ils ont deux profils: les gens de passage, et ceux qui établissent un dossier RMI, ou veulent parler de leur difficulté. On leur donne un panier-repas, ou un bon de transport limité à 50 km... La précarité touche aujourd'hui des jeunes de plus en plus jeunes, et n'ayant jamais eu d'expérience professionnelle. En outre, on constate que la solidarité familiale joue de moins en moins son rôle. Difficile de faire face quand les loyers sont de plus en plus élevés. Avoir un logement est devenu un luxe."

A la Fraternité

Difficile aussi de donner le chiffre des bénéficiaires de RMI. "Car les listings ne sont pas à jour, nous dit-on. "Et les chiffres sont approximatifs, déjà caducs quand on les reçoit." A la Frat', en 1993, 788 personnes ont été accueillies, dont 49 femmes. Et 32 personnes ont été réinsérées, avec appartement et travail.
En 1994, ils ont été 537, dont 37 femmes, pour 91 insérés. "Une aide, un suivi, ça motive quelque part. Ils ont eu envie de changer, et généralement, ils ont tenu le choc", disent Fred et Henri, responsables de l'encadrement avec Sandra et Claude.
Ici, c'est l'"hôtel de la dernière chance". En urgence: 6 lits homme, 3 lits femme. En réinsertion: 14 lits. Ici, gravitent beaucoup de personnes risquant de basculer. "Certains ont besoin de soin, d'autres de travail, ou d'un appartement, ou ont des problèmes. Ici, il n'y a pas de profil-type", dit Fred. Des gens du voyage, qui restent trois jours et repartent; et des sédentaires qui ne savent pas trop, qui sont tombés, par choix personnel, ou refus de s'intégrer." Il y a aussi Vincent, 30 ans, arrivé de Metz depuis novembre avec femme et fillette. Il était garçon de café et touchait 12 000 à 13 000 Frs par mois. "Aujourd'hui, on gagne 5 000 Frs en travaillant 13 heures par jour. Les étudiants, qui acceptent d'étre sous-payés, ont tué la profession", dit-il. A Salon, il a choisi l'opportunité de se reclasser. Il va devenir maquettiste dans l'atelier de reprographie et remobilisation mis en service fin mars.
Il sera aidé à l'offset de Sylvain, "bricoleur" de 29 ans, arrivé de Seine et Marne, à Salon depuis octobre avec sa petite expérience en maçonnerie et menuiserie."Il faut voir les à-côté, disent-ils. Ici. nous avons le travail, et la formation qui suit. Un tremplin à saisir".

Et les restos du coeur

Avant d'arriver à cette solution extrême, il y a bien sûr les aides de nombreuses associations, comme le secours catholique, le comité croix-rouge, Salon-solidarité, l'entente protestante ou encore caritas-lesvignères et bien d'autres, qui ne chôment pas. Dans ce maquis d'associations, émergent encore les restos du coeur, voulus comme un "plus" pendant les trois mois d'hiver. L'an dernier, 700 personnes étaient inscrites, soit l'équivalent de 240 familles. Sans compter tous ceux qui bénéficient des colis de dépannage, en fin de journée, le mercredi et le vendredi, à Vert Bocage, dans l'ancienne caisse d'Epargne. "On approvisionne beaucoup de jeunes couples, mais aussi des Rinistes, des jeunes femmes seules avec un ou deux enfants", disent Mmes Gouge et Fion les responsables, conscientes de leur utilité. Elles ausi espèrent en des lendemains meilleurs.

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Porte ouverte à la Fraternité

Ils sont SDF, chômeurs, exilés ou simplement solitaires...
Le centre d'hébergement "La Fraternité salonaise" les accueille.

Au centre d'hébergement pour SDF La Fraternité salonaise, les appels téléphoniques se succèdent, effrénés : c'est un ancien SDF qui a besoin d'un colis pour finir le mois, une jeune femme qui arrive de Lyon et s'adresse au centre pour passer la nuit...
Chaque jour apporte son lot de démunis, venus s'échouer au centre. Ici, les individus sont pris en charge, se reconstruisent progressivement dans leur corps et dans leur tête. Dans un premier temps, La Fraternité organise un accueil d'urgence de 3 à 12 jours, offrant les repas et les vêtements (ils trouveront même un nécessaire de toilette dans leur chambre). C'est une période d'adaptation au cours de laquelle ils tentent de reprendre contact avec la société. Après examen de leur candidature, ils peuvent rester pour une période plus importante, de 3 à 6 mois, leur permettant d'accéder à l'autonomie. Toujours hébergés à la Fraternité, les pensionnaires participent aux différents ateliers de remobilisation : agriculture, bricolage, affichages, imprimerie. Encadrés par une équipe de psychologues et d'assistantes sociales, ils doivent parallèlement engager, seules, des démarches auprès des organismes, l'ANPE par exemple, afin de se trouver un emploi et un logement. "Notre mission est de recevoir ces personnes, homme ou femme, de toute nationalité, de leur offrir un instant de chaleur et d'humanité, puis de leur donner la chance de retrouver une place dans la société", explique Claude Cortési, directeur de la Fraternité. Nous nous refusons à faire de l'assistanat. Les personnes doivent s'en sortir de leur propre volonté."
Et de la volonté, Paulo, 27 ans, ancien SDF en a à revendre : après la mort de sa femme et de sa fille, cet ex-militaire dépose les armes et commence à effectuer des petits boulots, mais l'alcoolisme le rattrape, il finit dans la rue sa descente aux enfers. "14 mois à la Fraternité, et je ne suis déjà plus le même, explique-t-il d'un ton bourru. "J'ai désormais des projets, trouver un logement et... renvoyer la balle à Claude Cortési qui m'a sorti de là.". Créée il y a quatre ans en collaboration avec des associations humanitaires, la Fraternité s'appuie sur 30 employés, embauchés en CES. Ce sont également et dans une moindre mesure, des personnes proches de la marginalisation : jeunes défavorisés des quartiers salonnais, chômeurs de longue durée, Rmistes.
"Les demandes augmentant, nous allons agrandir la cuisine et proposer une formule restaurant. C'est cela aussi la Fraternité" conclut Claude.

 


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