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Patrick ne veut pas quitter
son abri sous la Poste

Malgré le froid, cet homme de 39 ans refuse de rejoindre un centre d'hébergement. Dans la rue, il dit recevoir beaucoup de chaleur des passants. Pourtant, le risque de mort par hypothermie est réel .


"Y'a encore deux SDF qui sont morts de froid cette nuit. Ils l'ont dit ce matin au poste". Dans son abri de fortune, Patrick se tient informé. Lui, le froid, il ne le craint pas. "J'ai l'habitude. Là d'où je viens, dans les Vosges, il fait plus froid que ça. Et puis j'ai fait l'armée, la Légion, ça entraîne".


Depuis quelques mois, depuis qu'il a été expulsé de son squat à l'ancienne gendarmerie. Patrick a installé ses affaires sous la rampe d'accès de La Poste. Les lieux sont particulièrement fréquentés et sa présence ne va pas sans susciter de réactions. Pour Patrick, elles ne sont pas négatives. "Les gens sont gentils. Il m'apporte un grand réconfort moral et physique. Il y a des jeunes qui viennent discuter avec moi. On joue ails cartes. Je les aide avec leurs devoirs. surtout en histoire, je suis très bon en histoire" .
Beaucoup aimeraient bien le voir s'installer ailleurs niais Patrick n'en a pas vraiment conscience. A la mairie. au centre d'hébergement la Fraternité salonaise, les appels à son sujet sont nombreux. Des gens inquiets de savoir si l'on ne peut pas lui trouver une place au chaud. Difficile quand on sait que pour rien au monde. Patrick ne veut quitter son abri. "C'est mon choix, c'est ma vie", répète-t-il, avec un air buté, sans aller plus en avant dans ses explications.


Patrick : "Les gens m'ap- pellent Paco".

Un reste de liberté

Selon Claude Cortesi, le directeur de la Frat', ils sont cinq ou six à Salon à préférer rester dans la rue plutôt que de rejoindre le centre d'hébergement.
"La plupart du temps, ce sont les règles qui les rebutent. Ici. on n'a pas le droit de consommer d'alcool. Il faut prendre une douche tous les jours. rentrer avant 19 heures...".
Depuis septembre, les locaux affichent complet. Le centre de la zone de la Gandonne compte 17 lits dont sept réservés à l'urgence. "Dans les circonstances actuelles, on ne refuse personne même s'il n'y a plus de place", ajoute Claude Cortesi. Encore faut-il que les sans-abri acceptent cette solution. A la mairie comme à la Frat', on est hien conscient que l'on ne peut contraindre des hommes à qui la liberté est tout ce qui leur reste. Patrick, lui, a trouvé son rythme. Il vit du RMI et de la manche, fait ses lessives à la laverie, va se réchauffer dans le local ouvert par la Croix-Rouge avenue de Wertheim, rejoint parfois la Fraternité, le temps d'un repas... L'alcool fait partie de sa vie. "Mais on ne me verra pas sur un banc avec ma bouteille. Je ne bois que dans mon coin. Je respecte les autres et puis j'ai ma dignité". Malgré la galère. l'homme veut aller l'avant. Hier, il a rencontré Gilles Rigole, adjoint au maire, pour une premier échange. Il s'inquiète aussi pour tous ceux qui ont moins l'habitude de la rue que lui. "Il fait froid.

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Claude Cortési : un homme de coeur
à la tête de la Fraternité salonaise

Depuis 13 ans, le collectif de la Fraternité salonaise permet aux plus démunis, aux laissés pour compte de retrouver leur dignité. Jusqu'à ce jour, plus de 5000 personnes ont été accueillies par la structure caritative. Plus de 460 ont été insérées.
"Quand l'être humain ne connaît pas, il a peur ou il porte un regard critique ». C'est le constat qu'a effectué Claude Cortes' depuis qu'il est a la tête de la Fraternité salonaise. Créé au début des années 90, ce collectif de 15 associations se base sur la réinsertion par le travail des Sans domicile fixe ». Mes gars sont des gens comme tout le monde », poursuit cet homme de coeur qui assoie son action autour de trois volets : l'accueil d'urgence, le centre d'hébergement et de réadaptation social, les ateliers de réentrainement au travail.
Quand on arrive du nord, Salon est à la croisées des chemins pour rejoindre Aix, Marseille, Arles, Montpellier. La ville est une véritable plaque tournante. Les personnes s'arrêtent donc chez nous pour se reposer »
.
460 personnes insérées


En 2002, plus de 730 personnes ont été accueillies, 14 000 repas ont été servis et 12 000 nuits ont été proposées à la Frat'. Depuis 13 ans, plus de 5 000 SDF ont traversé les locaux du collectif et plus de 460 ont été insérés. Pour Claude Cortési, ce dernier chiffre est une récompense, voire une victoire.
Pas de drogue, pas d'alcool
« Pour tout le monde, la vie peut basculer. Il suffit d'avoir des problèmes de couple, de perdre son emploi, de divorcer, de s'endetter et voilà La limite est très mince entre une vie dite « normale »et la marginalité. Nous permettons aux gars d'avoir un nouveau départ dans la vie économique et sociale. Nous leur permettons de remettre le pied à l'étrier pour que chacun retrouve sa dignité ».
Les règles de la Frat ' sont claires : pas de drogue, pas d'alcool. « Les personnes accueillies n'ont par- fois plus de règles de vie. Elles ne se lèvent plus le matin et ne se douchent plus».
« Quand un gars arrive chez nous, on lui dit: nous sommes là pour faire un bout de chemin avec toi mais un moment donné, tu prendras ton envol. On place une échelle devant toi. C'est à toi d'y monter ».
Claude Cortési n'est pas un marchand de rêves pour les plus démunis. Il se définit, avec son association, comme un tremplin vers une vie meilleure. Elles ont le choix, et c'est à elles de décider de leur destin. La Frat', ce n'est pas mon association, c'est celle de mes gars. Chacun d'entre eux apporte une pierre à l'édifice ».
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Des trousses de première
nécessitété pour les SDF

Le centre d'hébergement lance, lundi, sa collecte de produits d'hygiène qui seront distribués aux SDF à leur arrivée.
La Frat' essaye également de leur fournir une trousse de premiers secours



Le centre d'hébergement, dirigé par Claude Cortési, compte sept chambres mises à la disposition de 17 personnes.

Un mois après sa réouverture (le temps de la pause du mois d'août), le Centre d'hébergement de la Fraternité salonaise affiche complet. "Il arrive que nous n'ayons plus de places beaucoup plus tôt dans la saison, tout dépend de la météo", relève Claude Cortési, le directeur des lieux. Depuis treize ans que la Fraternité accueille des Sans-domicile-fixe, le nombre d'hébergés est relativement stable.

"On ne peut dégager de tendance générale, ni à la hausse, ni à la baisse", poursuit Claude Cortési. Le centre accueille en urgence en moyenne 450 personnes de septembre à juillet, un chiffre qui ne prend pas en compte les 250 hommes suivis, tous les ans, dans le cadre du programme d'insertion.
Des trousses
de première nécessité
Le règlement des centres d'hébergement veut qu'ils puissent y séjourner trois nuits. Trois nuits à l'issue desquelles ils reprennent volontairement la route, sont dirigés vers d'autres centres ou bien orientés vers des actions de réinsertion. A Salon, tous reçoivent à leur arrivée une trousse contenant des produits d'hygiène de base, fruit d'une collecte organisée tous les ans auprès des Salonais. L'an dernier, 400 tonnes avaient ainsi été amassées dans les écoles et les lieux publics.
Le dispositif est en place depuis plusieurs années et aujourd'hui, la Fraternité salonaise voudrait aller plus loin en prenant en compte les questions de santé. Si le kit actuellement fourni permet de garantir un niveau d'hygiène minimum, l'idée est de le compléter avec des produits permettant aux hébergés de soigner des problèmes de santé courants. "Il peut s'agir de maux de tête passagers, de plaies superficielles mais aussi de lutter contre les parasites, les poux le plus souvent, détaille le directeur du centre. Mais cela doit rester une trousse de dépannage".
L'objectif est aussi d'encourager les itinérants à prendre en compte leur santé. La trousse dite de première nécessité (hygiène et médicament) devrait contenir des numéros indispensables comme le 115, le Samu. Leurs détenteurs seront également engagés à y noter leur numéro de sécurité sociale, élément indispensable à la mise en oeuvre de droits comme la Couverture médicale universelle. Pour que le projet aboutisse, de nombreux contacts ont été pris avec des laboratoires pharmaceutiques, des pharmacies. La Caisse primaire d'assurance maladie a été sollicitée pour financer le lancement de l'opération et le contenu de la trousse a été défini par des professionnels de la santé : éosine, antiseptiques en dosettes, bandes et autre sparadrap, arnica, lotion contre les poux. paracétamol...
Autant de produits qui permettront aux intéressés de soulager des désagréments comme les maux de tète, les petites blessures où qu'ils soient et quelle que soit l'heure.

Les modalités de la collecte
La collecte de produits d'hygiène réalisée auprès de la population salonaise se déroule, cette année, du 6 au 11 octobre.
Comme tous les ans, les établissements scolaires sont un relais essentiel de l'opération. Ils sont 33, publics et privés, cette année à s'inscrire dans cette démarche : des maternelles jusqu'aux lycées. Des bacs d'apport volontaire seront également Installés un peu partout dans la ville : au Centre communal d'action sociale (Portait Coucou) et dans les infrastructures qui en dépendent (foyer du troisième âge), à l'Espace citoyen et de la création, aux centres sociaux Aagesc et Mosaïque, à l'hôpital de Salon, à l'accueil mairie du Septier et du Bourg Neuf, à la MJC du centre et des Canourgues...
Est recherché en priorité le matériel de base à l'attention des hommes (les femmes ne sont pas pour l'instant accueillies par la Fraternité salonaise) : dentifrice, brosse à dent, mousse à raser, rasoirs, shampooing, savons, pansements... Les serviettes et les gants sont également les bienvenus.

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Tout simplement humain !

Co-fondateur, il y a treize ans, de la Fraternité Salonaise, Claude Cortesi nous raconte son édifiant parcours, plein de difficultés et de victoires aussi, plein de joies et de douleurs, il nous donne en prime les secrets d'une philosophie tran­quille et sage, celle de l'action et du respect de l'autre, celle du don sans rien attendre en retour. Entouré de Céline, Sandra, Fred, Patrick et Johnny, il dirige un centre d'hébergement pour SDF ainsi qu'une entreprise de réinsertion pour aider ceux qui le souhaitent à raccrocher les wagons. Accrochez bien vos coeur, c'est parti !



Claude Cortesi : A l'époque, avec le père Hubert Barrai, Mr Paletti, diacre, et M. Mas du Secours catholique, nous voulions créer une soupe populaire. Seulement, pour moi, il ne suffit pas de donner un repas à quelqu'un qui crève de froid ! La mairie de l'époque ne voulait pas nous aider, alors j'ai relevé ce défi. Nous avons créé un collectif d'une quinzaine d'associations, ce qui nous permit d'être plus forts ; nous avons déposé une pétition auprès de la mairie signée par 2000 personnes uniquement issues de nos rangs. Nous avons finalement obtenu qu'on nous prête pendant trois mois l'ancienne caserne des pompiers. A cette époque beaucoup de SDF sont morts sur des bancs un peu partout en France, tout le monde avait un peu peur mais cela prouvait le bien fondé de notre association.
Nous sommes restés deux ans dans cette caserne, puis la mairie nous a demandé de partir, prétextant la destruction des bâtiments qui ne furent finalement détruits que cinq ans après. Nos dossiers n'avançaient pas, la mairie nous emmenait visiter des bâtiments mais cela ne marchait jamais, la présence des SDF ne fait jamais plaisir à la population, il faudrait qu'ils soient cachés... Nous avons persisté, nous nous sommes fait prêter une grande tente par la base de Salon, et avons convoqué la presse en promettant de nous installer sur la place principale de Salon ce petit chantage nous permit finalement d'arriver ici, sur ce terrain, un legs de Mme Cavalier à la ville à condition qu'il serve pendant au moins dix ans à une oeuvre caritative aujourd'hui nous avons un bail emphytéotique de quarante années, on est tranquille. Même si demain les extrêmes arrivent au pouvoir sur la ville, on pourra au moins vivre et notre entreprise reste pérenne.
Bruno : Au fond, qu'est-ce qui t'a motivé dans ce choix de toute une vie ?
Claude : J'ai eu, passé un temps, les deux pieds dans la mouise, pour avoir claqué la porte de chez mes parents à 18 ans. J'étais parti avec ma copine qui s'est retrouvée enceinte, j'ai donc heureusement une fille de 18 ans ; à l'époque je me suis retrouvé au pied du mur sans aucune aide, sans rien et j'ai dû m'en sortir tout seul. Aussi quand j'ai rejoint le groupe qui a fondé la Fraternité Salonaise, c'était vraiment pour les aider j'ai galéré, j'ai eu la chance de pouvoir m'en sortir, il fallait que je donne quelque chose aux autres pour qu'ils puissent s'en sortir aussi. J'ai avancé sans compter les heures, mais je ne pensais pas que cela prendrait ces proportions !
Bruno : Pour quelles raisons as-tu réalisé tous ces efforts ?
Claude : Eh bien, maintenant j'ai cela au fond de moi-mème, je ne sais pas pour quoi j'avance. Mais tu sais, il y a des jours où j'en ai ras-le- bol, quand je vois que je n'ai pas la subvention demandée alors que le sport en a, pendant qu'à côté un pauvre gars crève de faim, alors je me dis que quand méme, il y en a marre ! Alors c'est une force en moi qui fait que j'avance ! Je pars du principe que quand je donne, je n'attends rien en retour, même si je dis bien aux gars d'ici que tout est donnant-donnant, pour bien leur faire comprendre qu'à l'extérieur c'est malheureusement la règle. Je me suis aperçu que si nous les protégions trop, ils risquaient de se perdre de nouveau, une fois dehors.
Ce que je fais me donne de la force, mais ce qui me plaît le plus c'est quand je vois arriver des gars qui n'ont plus rien et qui repartent avec un appartement, un emploi, une amie et des enfants, cela me satisfait ! Même si ce n'est pas rose tous les jours, dès que je me lève le matin, je sais que les emmerdes vont me tomber dessus, mais c'est comme une locomotive, quand je suis monté dedans, j'avance et je me dis qu'il y a des gens derrière qui comptent sur moi. Par ailleurs j'ai eu de graves ennuis de santé, j'ai failli y passer, mais tout cela m'a forgé un peu plus finalement !
Bruno : Comment cela se passe-t-il quand les gens arrivent chez vous ?
Claude : Il y a beaucoup de gens de passage, Salon est située à un carrefour entre Marseille, Nice et Montpellier, en général ils restent trois jours avec nous, puis s'en vont.
La première chose qu'on leur donne, c'est un petit sac avec une brosse à dents, un rasoir, du dentifrice, une savonnette, un gant et une serviette pour qu'ils puissent se laver et les emporter avec eux sur la route; c'est très important, le retour à la citoyenneté passe par être bien dans sa peau et quand on est propre, on a une meilleure image de soi. Ils ont quartier libre de 8h30 à 12h, ainsi que de 14h à 18h. S'ils désirent rester plus longtemps, il faut vraiment qu'ils développent un projet de vie, à plus long terme. On ne leur demande pas de réussir, mais d'essayer, à partir de là seulement on peut tenter de construire quelque chose ensemble. Je leur dis : « Je vous mets une échelle, c'est à vous d'y monter, je vous donnerai la main pour y monter, mais je n'irai pas vous chercher ! » Si le gars veut seulement nous faire plaisir, cela ne peut pas marcher, parce qu'il y a tout un processus à mettre en place : une formation professionnelle ou une remise à niveau, trouver un emploi dans la branche choisie, trouver un appartement, rouvrir tous les droits possibles, retrouver les papiers, pour certains il s'agit même de retrouver leur identité, cela constitue un sacré boulot !
Bruno : Cela concerne beaucoup de personnes ?
Claude :
Depuis treize ans nous avons accueilli 5500 personnes. L'année dernière, nous avons accueilli 764 personnes, nous en avons réinséré 44 avec succès sur les 76 qui ont essayé. Ce résultat s'explique par le fait que certains ne peuvent même plus supporter des contraintes de la vie qui nous paraissent normales à nous. A ceux qui n'y arrivent pas, je leur dis : « Vas faire ton tour en France, mais tu sais que tu auras toujours ta place ici avec nous, où tu pourras toujours recommencer. »
Bruno : Quelles sont les causes principales des problèmes que rencontrent ces gens ?
Claude :
Dans 80 % des cas il s'agit de problèmes de divorce, de licenciement, ou des deux cumulés, avec un enchaînement de problèmes comme l'alcool... Ceci dit, nous ne sommes pas là pour juger ces personnes, nous ne travaillons pas sur le passé, nous travaillons sur l'avenir... Nous n'avons pas de problèmes de drogue, nous n'avons que des problèmes avec le « dieu Alcool » il faut savoir qu'une bouteille coûte un euro alors qu'une barrette de haschich en coûte seize. Nous leur donnons la chasse, à l'intérieur du centre, l'alcool et la drogue y sont strictement interdits. Nous en servons pendant les anniversaires et aux grandes occasions, mais uniquement en ma présence, et pas plus d'un verre certains s'en plaignent en disant qu'ils ne sont pas des gamins ; seulement cela dégénère tellement vite. S'il y en a un seul qui ne supporte pas l'alcool, il fout le bordel. Alors si, en treize ans, je n'ai jamais eu de grosses bagarres, c'est vraiment grâce à cette vigilance particulière ! Nous sommes peut-être un peu durs, mais toute personne qui est surprise avec de la drogue ou de l'alcool à l'intérieur du centre d'hébergement est virée sur le champ, peu importe l'heure du jour ou de la nuit.
Bruno : Est-ce que vous imposez une heure de rentrée au centre ?
Claude :
Oui, tout le monde doit rentrer au centre à 19h, pour ceux qui arrivent à travailler en semaine, cela peut les aider à ne pas perdre leur emploi, à être plus efficaces, d'ailleurs nous avons des comptes à rendre à leurs patrons.
Bruno : Pourquoi avez-vous fondé une entreprise d'insertion ?
Claude :
Ce qui nous importe c'est de reconstruire la vie à l'extérieur, que ceux qui travaillent dans notre entreprise d'insertion puisse accéder ensuite à en emploi dans les meilleures conditions. Tous nos employés gagnent au moins le Smic, ensuite chacun est rémunéré en fonction du travail qu'il réalise.
Notre entreprise, Frat'Imprim, a déjà deux ans, nous faisons de la distribution, de la pose d'affiches à la colle, dans les magasins, de l'écopropreté (détaggage, dés-affichage, nettoyage) et l'imprimerie. L'Etat nous aide et assume nos charges patronales, ce qui est déjà pas mal. C'est difficile pour ceux qui, même s'ils ont le coeur à bosser, ne peuvent pas tenir des emplois trop exigeants, c'est pour cette raison que nous avons choisi ce type d'activités. Notre entreprise vivote mais nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas être rentables, nous payons des impôts, nous sommes justes sur les financements nous sommes obligés d'abattre du chiffre pour être rentable.
Bruno : Quel est votre philosophie, au sein de votre entreprise?
Claude :
Nous essayons de développer l'esprit de solidarité entre nos employés, d'instaurer même une véritable fraternité, ce qui n'est pas évident du tout. J'essaie de leur faire comprendre que je ne fais pas cela pour qu'ils me disent merci, mais je leur dis : « Si un jour vous avez la chance de pouvoir aider quelqu'un, c'est à ce moment-là qu'il faudra me remercier, en aidant une autre personne, et ainsi de suite... » Si un jour, le monde entier comprend cela, nous n'aurons plus besoin de travailleurs sociaux et les gens arriveront tout seul à se gérer, enfin la misère devrait tomber ! Mais nous n'y sommes pas
encore !
Bruno : Est-ce que tu as d'autres souhaits ?
Claude :
J'ai plein d'idées, je voudrais créer un petit restaurant d'insertion ; actuellement nous avons un atelier cuisine qui ne fonctionne que pendant l'été. Seulement je ne peux pas être au four et au moulin, alors j'ai peut-être trouvé quelqu'un qui pourra me seconder dans l'entreprise d'insertion. J'aimerais aussi monter une petite radio libre d'insertion, pour apprendre aussi les métiers de la musique et des techniques audio.
Bruno : Quel est ton plus beau souvenir ?
Claude :
Un jour, une maman est arrivée avec sa petite fille de cinq mois, en nous disant qu'elle n'avait plus rien, qu'elle dormait dehors. On l'a reçue tout de suite, elle nous a laissé la petite en nous disant qu'elle allait chercher ses affaires et qu'elle reviendrait rapidement mais elle n'est pas revenue. Nous avons alerté le juge pour enfants, contacté l'administration, cela nous prit quinze jours et enfin la maman s'est représentée. Ensuite, j'ai été le tuteur de l'enfant pendant quelque temps, jusqu'à ce que la maman se marie ; aujourd'hui, elle vit à Salon et je suis le parrain de la petite !


Bruno : Quel est ton plus beau souvenir ?
Claude :
Un jour, une maman est arrivée avec sa petite fille de cinq mois, en nous disant qu'elle n'avait plus rien, qu'elle dormait dehors. On l'a reçue tout de suite, elle nous a laissé la petite en nous disant qu'elle allait chercher ses affaires et qu'elle reviendrait rapidement mais elle n'est pas revenue. Nous avons alerté le juge pour enfants, contacté l'administration, cela nous prit quinze jours et enfin la maman s'est représentée. Ensuite, j'ai été le tuteur de l'enfant pendant quelque temps, jusqu'à ce que la maman se marie ; aujourd'hui, elle vit à Salon et je suis le parrain de la petite !

Propos recueillis par Bruno Gimenez

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Assemblée Générale 2002

L'Assemblée Générale 2002 se déroulera le 20 NOVEMBRE 2003 à 18H30 à la salle Saint François à Salon de Provence.

Après 13 années d'existence, le Collectif de la Fraternité Salonaise continue de marquer le paysage salonais par ses actions et ses projets.


Dernière action en date : la grande collecte de produits d'hygiène. Comme chaque année, la Frat' a fait appel à la solidarité des habitants de notre ville pour collecter les produits d'hygiène nécessaires au fonctionnement du centre d'hébergement. Cette action menée en collaboration avec les établissements scolaires de la ville, avait aussi pour objectif de donner la possibilité aux jeunes de se mobiliser sur le thème de la solidarité. Prochain rendez-vous avec les salonais, les 28 et 29 novembre pour la collecte nationale de la Banque alimentaire.
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La "Frat" met les petit
plats dans les grand

Ses pensionnaires auront droit à deux repas de fête et à quelques petits cadeaux. De quoi réchauffer un peu le coeur de ceux pour lesquels Noël est souvent un moment douloureux.



Autour du sapin de la 'Frat" : une sympathique convivialité à la veille de Noël

Notre soirée devrait être douillette, après les courses des derniers instants, et les petits cadeaux oubliés. Messe de minuit, pour beaucoup, autour de l'instant de la nativité, puis soirée chaleureuse au pied du sapin. Pour la plupart d'entre nous. Sauf pour ceux qui, en tout cas qui n'ont pas un travail d'astreinte les mobilisant dans l'une des nombreuses professions où l'activité ne cesse jamais, ou connaît ses urgences, hôpital, pompiers, police, gendarmerie, lieux de loisir, etc....

Mais il y a tous ceux, aussi, qui ne passeront pas Noël chez eux, non point pour des misons professionnelles, mais plus cruellement parce qu'ils n'ont plus de chez eux. Et plus de toit.

Un peu de chaleur en plus

La Fraternité salonaise, collectif qui regroupe une dizaine d'associations à caractère caritatif, en offrira un à ceux qui sont déjà arrivés. Ou à ceux qui viendront lui demander asile au cours de cette journée. Claude Cortési, et toute l'équipe qui l'entoure, ont décidé que cette veille de Noël ne soit pas tout à fait comme les autres. Les pensionnaires d'un ou quelques jours ont tous contribué à la décoration d'un beau sapin, couvert de guirlandes, dont la lumière, va rayonner, ce soir.
Extérieurement, au moins. Car il est bien difficile de deviner les histoires, et les drames que chacun porte en son coeur. "Nous n'avons évidemment pas le temps, ni le droit, de connaître tout le monde. Mais je sais maintenant que la période de Noël est difficile pour eux. S'ils sont là, c'est soit qu'ils sont partis. Soit qu'ils ont été chassés. Et remontent en eux des souvenirs de Noëls plus heureux...." explique encore Claude Cortési.
Majoritairement des hommes, souvent jeunes

Il y a bien quelques femmes, et certaines avec des enfants. Mais ceux qui passent ici sont très majoritairement des hommes. Seuls. Certains apprécient la convivialité que l'on suscite dans cette soirée calendale. "D'autres affirment qu"ils n'en ont rien à faire... Mais ça cache peut-être très certainement un désarroi encore plus profond..." poursuit le directeur de la "Frat".
Ce soir, on mettra les petits plats dans les grands. Au menu, vol au vent aux noix de Saint Jacques, roti aux haricots verts, bûche ou glace. "Et un peu de vin que je distribuerai moi-même". Il faut savoir doser pour éviter tout dérapage qui abîmerait la soirée. C'est la seule exception de l'année à la règle bien stricte que l'on s'est fixée ici, de ne jamais servir d'alcool.

A quelques heures près, le froid est arrivé, cette année avec l'hiver. Souhaitons à tous ceux qui se retrouveront ce soir, à la Frat, un peu de cette chaleur humaine, qui fait tellement de bien au coeur.

Un autre centre bientôt

Un accueil d'ultime urgence municipal va ouvrir ses portes d'ici quelques jours, Bd Victor Joly. Il fonctionnera en partenariat avec la ville, et la DDASS, mals c'est la Fraternité salonalse qui en assurera la gestion. Il comptera entre 10 et 15 lits, suivant le type dont il sera équipé. Sa mission sera d'accueillir les SDF qui n'auront pas de logement, éventuellement que la police, ou les services sociaux trouveront dans les rues, et en danger. Ils seront accueillis, avec leurs chiens, et même s'ils sont en état d'ébriété.

25 lits, presque toujours pris

La fraternité salonaise peut accueillir 25 personnes de façon tout à fait normale, et, en cas d'urgence, peut installer 4 lits de plus. C'est un chiffre qui peut paraître important, mais qui correspond néanmoins parfaitement aux besoins : la moyenne de fréquentation se situe aux environs de 23/24. "Nous sommes, explique Claude Cortési, à la croisée de plusieurs routesL'Espagne d'un côté, Aix, Nice et l'Italie de l'autre. Marseille. Dans l'autre sens, Lyon, Paris. Bien souvent, ils arrivent en stop. par l'autoroute.... "
Dans le passé. on comptait le nombre des nuites passées, c'était assez simple. Aujourd'hui, c'est un peu plus complexe : on distingue les séjours de moins de trois, ou de plus de trois jours.
Du ler janvier au 30 novembre 2003, on a accueilli 336 hommes, 24 femmes seules, 33 femmes, et 2 hommes, avec des enfants.
Si l'on fait une répartition par tranche d'âge, ce sont les 18/25 ans qui sont les plus nombreux, les hommes de plus de 60 ans n'étaient que 28, mais on ne comptait qu'une seule femme (4 dans la tranche 46-60 ans).


Claude Cortési: l'expérien-ce n'est pas toujours facile. Mais il tient bon !

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ENTRAIDE : La solidarité en partage
Mobilisées toute l’année, les associations caritatives salonaises redoublent de vigilance lors de la campagne d'hiver. A Salon-de-Provence, l'entraide et la solidarité s'expriment au quotidien grâce au travail d'un réseau associatif qui permet d'aider et de soutenir les personnes en difficulté ou en réinsertion.

«S'unir pour mieux servir » : la devise du « Collectif des associations caritatives salonaises » résume l'esprit qui prévaut à l'Oustau des Canourgues. Créé en 1995, le collectif regroupe six associations caritatives de Salon-de-Provence : Saint-Vincent de Paul, la Fraternité Salonaise, la Croix Rouge, le Secours catholique, l'Entraide de l'Eglise Réformée et les équipes Saint-Vincent. Six associations qui ont uni leurs efforts en matière de distribution alimentaire en se regroupant dans un centre de collecte.


Cette structure permet de servir chaque semaine près de 200 familles, le mardi et le vendredi, sur présentation d'un bon remis par l'une des associations membre du collectif. Le collectif distribue également, sur demande écrite d'assistantes sociales, des colis d'urgence.

Fraternité Salonaise, pour un nouveau départ

Depuis 1991, année de sa création, le collectif de la Fraternité salonaise s'est attaché à l'accueil et à l'insertion des personnes en difficulté. La Fraternité dispose de 7 places d'hébergement d'urgence et de 10 places d'hébergement en insertion. 7 autres places en « appartement relais », à l'extérieur des locaux de la Fraternité Salonaise, sont plus spécifiquement consacrées aux personnes de plus de 50 ans. A cela vient s'ajouter une aide d'urgence destinée aux femmes. L'accueil proposé à la Frat' prend en compte une dynamique globale: accompagnement individualisé, soutien aux démarches administratives ou encore recherche d'un emploi. Elle développe un certain nombre d'actions de proximité : distribution de « trousses plus", trousses de 1ère nécessité aux personnes de passage et de colis alimentaires d'urgence. Un autre projet tient à coeur des responsables: la mise en place prochaine d'un atelier d'initiation aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Fraternité Salonaise. 21 la Gandonne, Le Quintin, 13300 Salon de Provence. Tél : 04 90 53 46 28.

Secours Catholique, le bénévolat au coeur

Le Secours Catholique assure une permanence tous les jeudis dans une salle de l'église Saint-Benoît, aux Canourgues, de 14h à 16h. Elle y accueille les familles en difficulté qu'elle aide notamment par le biais de bons pour obtenir un colis alimentaire de 12 kg (moyennant une participation volontaire de 2 euros). Cette distribution est assurée par le collectif des associations caritatives, à l'Oustau des Canourgues. Cette distribution est assurée les mardis et vendredis. A noter que, dans des cas exceptionnels, une aide financière peut être donnée, mais celle-ci est adressée directement aux créditeurs. Dès le début de l'année prochaine, un atelier informatique, équipé par l'association, sera installé dans des locaux, au 91 rue de Bucarest. Il permettra, à raison de deux jours par semaine, d'initier enfants et adultes à l'utilisation de l'ordinateur. Dans le même temps, le Secours Catholique mettra en place une aide scolaire.
Secours Catholique, église Saint-Benoit,
13300 Salon-de-Provence. Tél : 04 90 53 29 13.

Saint-Vincent de Paul,une aide de proximité

Que ce soit au siège de l'association ou sur le terrain, les membres de Saint-Vincent de Paul privilégient l'écoute et le dialogue. Cet accueil s'effectue au siège de la conférence locale, 91 rue de Bucarest, pour un soutien moral, tous les jours de la semaine, de 9h à 12h et de 14h à 17h. Un autre volet de son action s'inscrit au plus près des personnes en difficulté : visites à domicile, secours financiers d'urgence pour pallier une situation de détresse, aides alimentaires également sous forme de colis. Sur les neuf premiers mois de l'année 2003, 2000 de ces colis ont été distribués (en 2002, ceux-ci avaient été au nombre de 2734). Les responsables de Saint-Vincent de Paul rappellent que rien n'est possible « sans le soutien de chacun » (dons financiers, dons de vêtements...).
Association Saint-Vincent de Paul, conférence locale de Salon.
91, rue de Bucarest.
13300 Salon-de-Provence.
Tél : 04 90 53 67 23.

Les Restos du Coeur » preparent la campagne d'hiver

Les affiches au mur à l'effigie de Coluche sont, à elles seules, un symbole fort des » Restos du coeur.Lorsqu'on pousse la porte d'entrée, les bénévoles de l'association, savent accueillir d'un sourire et d'un café. Pour l'heure, les » Restos préparent la campagne d'hiver qui se déroulera du 10 décembre jusqu'à la mi-mars. L'an dernier, 830 personnes ont bénéficié de l'aide de l'association. Si ce nombre est stable depuis quelques années, les bénévoles constatent qu'il y a « de plus en plus de personnes isolées, jeunes comme âgées ». Chaque semaine, durant la campagne
d'hiver, les » Restos du cœur salonais font provision de 4 tonnes d'aliments qu'ils distribuent (pour adultes et bébés) les mercredis et vendredis de 14h à 18h.
Restos du coeur, avenue du Maréchal Juin,
13300 Salon-de-Provence.
Tél : 04 90 53 74 98.

Equipes Saint-Vincent, le bénévolat au féminin

En France, elles sont 4 000 femmes à oeuvrer au sein des « équipes Saint-Vincent », au service des plus démunis, pour les accompagner vers une réinsertion sociale et professionnelle. L'équipe salonaise se compose d'une trentaine de bénévoles féminines. Celles-ci assurent une permanence tous les jeudis, de 15h à 17h à leur local de l'immeuble « Le Renaissance », situé au 107 rue de Bucarest, aux Canourgues. Le premier volet de l'association s'articule autour de l'aide financière : aides ponctuelles pour recouvrir des factures en retard ou de frais de scolarité. L'association propose aussi un vestiaire, qui est ouvert chaque semaine, avec un grand choix de vêtements pour les personnes dans le besoin. Leur action se déroule par ailleurs dans les maisons de retraite. Une équipe de bénévoles propose régulièrement des animations : lotos, goûters, fêtes. L'occasion de briser la solitude des seniors. Des visites régulières sont effectuées au centre hospitalier auprès des malades. Durant les fêtes de Noël, les équipes Saint-Vincent participeront à la Fontaine aux jouets (devant la Fontaine Moussue), samedi 13 décembre à 14h.
Equipes Saint-Vincent, 107 rue de Bucarest, immeuble « La Renaissance » 13300 Salon-de-Provence. - Tél : 04 90 45 08 36.

Croix Rouge Française, une écoute au quotidien

Forte de l'implication d'une douzaine de membres, la Croix Rouge mène des actions visant à aider, au plus près de leurs besoins, les personnes en difficulté. Ainsi, elle apporte une aide matérielle, sous forme de dons (vêtements et colis alimentaires principalement), ainsi, que selon les cas, un soutien financier (pour des situations d'urgence). Elle assure également un accueil individualisé tous les mardis et jeudis à son local (celui-ci reste néanmoins ouvert au public, du lundi au vendredi).
Croix Rouge Française, 408 bd de La République, 13300 Salon-de-Provence. Tél : 04 90 56 15 79.

Le Secours Populaire Français sur tous les fronts

Aides matérielles et soutien moral, sans oublier respect de la justice et des libertés individuelles : le Secours Populaire Français est de tous les combats. Le comité salonais a fait sienne la devise « tout ce qui est humain est nôtre » et les bénévoles se mobilisent pour des missions de proximité : collectes d'argent, de vêtements ou de nourriture, distribution de denrées alimentaires (une centaine de familles sont aidées, sans compter les colis d'urgence). Elle permet chaque année à des enfants d'avoir accès à des activités sportives et culturelles ou de partir, chaque été, en vacances dans des familles d'accueil.
Secours Populaire Français, av du Maréchal Juin, 13300 Salon-de-Provence. Tél : 04 90 42 12 52.


 


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